MICHEL POLNAREFF CONTRE CETELEM

Pub / Publié : Mercredi, 15 Avril 2015

Hum... :

Chanteur emblématique français résident aux USA, Michel Polnaref est une figure atipique du paysage musical.
Pourquoi attaque-t-il maintenant alors que les spots en question sont diffusés depuis 2011 ?
Comment la justice française va répondre à cette demande pour atteinte au droit à l'image ?
Est-il dans son bon droit ?

Hummmm... :


Outre Michel Polnaref, Michael Jackson et Marylin Monroe sont eux aussi caricaturés
et ridiculisés dans les spots de Cetelem, leurs ayant droit
vont-ils eux aussi attaquer dans ce dossier ?

 


Les sources :
strategies.fr

Michel Polnareff a assigné lundi 13 avril en justice la marque de crédit à la consommation Cetelem,
s'estimant «ridiculisé» par ses spots télévisés mettant en scène un sosie du célèbre chanteur
aux lunettes blanches. L'auteur de La poupée qui fait non a saisi le tribunal de grande instance de Paris
pour « obtenir réparation de son atteinte au droit à l'image », a indiqué son avocate, Me Viviane Simon.
Michel Polnareff réclame «1 million d'euros» à BNP Paribas Personal Finance, qui gère la marque Cetelem,
et à l'agence de publicité TBWA Paris, à l’origine de ces publicités.

Le chanteur, qui vit aux États-Unis, aurait été alerté récemment de l'existence de ces spots -
dont les premiers de cette saga remontent à 2011 - à l'occasion de son retour en Europe pour finaliser
son prochain album, selon un membre de son entourage.

«Il a été horrifié. Cela porte atteinte à son image de marque, à sa carrière, à sa considération,
cela le déshonore», a estimé Me Simon, ajoutant: « on peut faire de la parodie et
de la caricature, mais jamais a des fins commerciales ».
Interrogé par nos soins ce matin, Guillaume Pannaud, président de TBWA Paris,
n'a souhaité faire aucun commentaire, en attendant les conseils des avocats de l'agence.

Valérie Baroux-Jourdain, responsable de la communication externe
de Cetelem, est tout aussi discrète sur le sujet. Elle précise toutefois que
Cetelem n'a pas encore reçu l'assignation.

 

lefigaro.fr

D'après nos informations, Michel Polnareff assigne la marque Cetelem pour atteinte « au droit à l'image,
au droit patrimonial et à la dignité dans le cadre d'une utilisation commerciale de sa personne ».

Vendredi dernier, l'avocate du chanteur a déposé une assignation devant le tribunal de grande instance de Paris.

Depuis 2011, la compagnie spécialisée dans le crédit à la consommation utilise l'image de Michel Polnareff
dans plusieurs de ses spots publicitaires sans son autorisation. L'artiste est caricaturé à travers un sosie,
joué par Jean-Louis Barcelona, pour vendre les services de l'entreprise et illustrer son célèbre slogan :
« Il ne suffit pas de ressembler à Cetelem pour faire du Cetelem ».

La société n'aurait jamais demandé l'autorisation au chanteur pour emprunter son look largement utilisé
dans les spots (cheveux blonds, lunettes, etc.). «L'image porte atteinte au monopole de l'artiste dont l'image
est ici indirectement reproduite», peut-on lire dans l'assignation.

Le droit à l'image de Marilyn Monroe ou Michael Jackson, dont les sosies
apparaissent aussi dans la publicité, est inattaquable, car il s'agit
de personnalités disparues.

 

Toujours d'après la plainte, le chanteur conteste l'image que le sosie de la publicité renvoie de lui.
Pour son avocate, Cetelem a la volonté « de ridiculiser les personnages qu'elle met en avant
dans les publicités diffusées et rediffusées de nombreuses fois à la télévision et dans les cinémas ».

Des personnages qui suscitent le rire chez les téléspectateurs, en témoignent
les réseaux sociaux. De plus en plus de messages satiriques et moqueurs sont
postés sur Twitter, notamment, depuis la diffusion du spot.
D'après son avocate, Michel Polnareff constate depuis plus d'un an
des commentaires d'internautes « persuadés que l'artiste a signé un contrat en or avec Cetelem »,
indique Viviane Simon. Certains finissent même par surnommer l'auteur compositeur « Cetelem ».
« Une situation préjudiciable pour la notoriété de Michel Polnareff » souligne-t-elle.

Un manque à gagner pour le chanteur

Cette campagne publicitaire associe inévitablement Michel Polnareff à Cetelem alors qu'aucun contrat
ou accord financier n'a été signé entre eux.
« Pour la Cour de cassation, le droit à la caricature ne peut pas s'exercer
sur tout support à des fins de commercialisation. Sauf si le principal
concerné l'autorise, ce qui n'est bien évidemment pas le cas ».

Et d'ajouter : « L'utilisation abusive de son image par Cetelem le prive désormais de toute offre de
participation à des campagnes publicitaires », explique Viviane Simon.

Enfin, les spots publicitaires étant diffusés plusieurs fois par jour, à des heures de grandes écoutes,
et ce, depuis plusieurs années, « l'indemnisation doit être proportionnelle au manque à gagner de Monsieur Polnareff »,
précise la représentante de l'artiste qui a par ailleurs demandé au tribunal de lui communiquer le chiffre d'affaires
engendré par BNP Paribas et la société TBWA Paris (productrice et créatrice du spot) grâce à cette campagne publicitaire.
À noter que la banque déclare un C.A. de 90,6 millions d'Euros et un résultat net de 3,7 millions d'Euros pour l'année 2013.

Michel Polnareff réclame à BNP Paribas et à l'agence TBWA Paris la somme d'1,1 million d'Euros
pour le préjudice patrimonial et moral.

Ce n'est pas la première fois que des personnalités attaquent des marques
pour l'utilisation de leurs sosies. Jean-Luc Delarue (avec le groupe Lagardère Active),
Gérard Depardieu (avec Suchard-Tobler) ou encore Karl Lagerfeld (avec Volvo)
ont tous déjà été indemnisés pour abus d'utilisation d'images
sans autorisation.
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